Les métiers de la classe

Dans ma classe, les élèves ont des responsabilités hebdomadaires. L’année dernière, c’étaient eux qui choisissaient leur métier chaque jour en arrivant à l’école mais ils avaient tendance à choisir toujours le même métier et ceux qui arrivaient en dernier n’avaient plus vraiment de choix. C’est pourquoi cette année petit changement, c’est moi qui leur imposerait leur métier et ils le garderont pendant toute la semaine. Comme cela ils auront plus de temps pour retenir quel est leur métier (et moi aussi !).

Les étiquettes ont été réalisées par ma petite soeur (Bège de son nom d’artiste) ! Un grand merci à elle ! Si vous diffusez ces petites fiches, par respect pour son travail, n’oubliez pas de citer votre source !

Voici ce que ça donne en classe. A gauche, les métiers réservés aux plus grands (GS et CP), à droite les métiers réservés aux plus petits (PS et MS) et au centre les métiers pour tout le monde.

Les étiquettes sont plastifiées et dessus il y a de petites pastilles adhésives pour fixer le prénom de l’enfant.

Les étiquettes à télécharger

Description des métiers

A la demande d’Océane, voici le détail des métiers.

  • Le présentateur météo.

J’en ai un chez les TPS/PS/MS et un chez les GS/CP. Le premier choisit la carte météo en correspondance avec le temps qu’il fait et vient la poser sur le wagon du jour. Exemple, nous sommes jeudi, il fait beau, l’enfant prend l’étiquette soleil et l’accroche au wagon jeudi (petit scratch apposé à gauche de chaque wagon, voir l’article sur mes rituels). Le deuxième prend l’éphéméride et, grâce à une fiche modèle contenant l’écriture de tous les temps possibles (pluie, neige, verglas, soleil….), il écrit le temps qu’il fait sur la page du jour de l’éphéméride.

  • Le secrétaire

Il a pour rôle de distribuer les fiches, fichiers et cahiers corrigés. J’ai sur mon bureau une « bannette de correction » dans laquelle les enfants me déposent ce qu’ils veulent que je corrige. C’est le rôle du secrétaire de tout rendre aux enfants en le déposant dans leurs casiers respectifs. Je vais changer le dessin très bientôt car il n’était pas assez explicite à mon goût.

  • Le plongeur

Parmi les GS/CP, il aide à faire la vaisselle de peinture et le nettoyage des tables.

  • Le portier

Il tient les portes ouvertes pour entrer et sortir de la cour et de la classe. Il aide aussi à ouvrir et fermer la porte pour ceux qui doivent aller aux toilettes (la porte de la classe est très lourde et donc il faut un grand pour ouvrir).

  • Le sonneur de cloche

Il a deux rôles : mettre en route la musique du matin qui indique que l’on doit ranger la classe (les élèves ont alors le temps de la musique pour tout ranger et se regrouper) et sonner la cloche à la fin de la récréation (oui oui nous sommes à Walnut Grove nous avons une cloche).

  • Le chef de chantier

Dans ma classe, à leur arrivée, les enfants ont le droit de se servir dans à peu près tout ce qu’ils veulent. Très souvent, les bacs de jeux de construction sont sortis. Le rôle du chef de chantier est de veiller à leur rangement lors de la musique de rangement. Cela ne veut pas dire qu’il doit tout faire tout seul mais qu’il est responsable du rangement.

  • Le bibliothécaire

Il est en charge du rangement des livres (en particulier lors de la musique de rangement du matin). Chaque livre doit être dans le bon bac.

  • Le balayeur

Si un enfant a oublié de passer le ramasse-poussières sur sa table après avoir utilisé le sable ou la pâte à modeler, c’est à lui de nettoyer ou de le lui rappeler.

  • L’assistant

Parmi les GS et les CP, un assistant est en charge de veiller à ce que les élèves n’oublient pas leur étiquette en arrivant en classe. Cette année, je suis MHM, je vais donc mettre en place la tour d’appel et il sera en charge de veiller à ce que les élèves n’oublient pas leur lego en arrivant.

  • L’éboueur

Il doit veiller à ce qu’aucun papier ne traine par terre ni sur les tables.

  • Le conducteur de train

J’utilise le train des jours avec mes PS/MS. Chaque jour, un enfant vient au tableau et récite deux fois la comptine des jours. Puis, il avance le jeton sur le wagon du jour et nous fait une belle phrase « Aujourd’hui, nous sommes jeudi. » Cet élève est le conducteur de train. Avec les GS/CP, le conducteur du train est celui qui est responsable de la date. Il doit afficher le bon jour de la semaine, le bon quantième et le bon mois. Il y a donc deux conducteurs de train.

  • Les chefs de rang

Au nombre de deux, ils sont en charge de mener le rang d’élèves lors des déplacements.

  • Le comptable

Le comptable est en charge de dénombrer les présents et les absents chaque jour. Jusqu’à présent je n’en avais qu’un mais je pense en prendre un dès la MS ainsi qu’un autre en GS/CP. En parallèle avec le rituel de l’appel de MHM.

  • Le photographe

C’est celui qui est en charge de prendre les photos dans la classe. Nous avons un Kidizoom à disposition. Le photographe est libre de prendre les photos qu’il souhaite.

  • Papa et Maman

Oui, c’est un peu réducteur (mais tellement vrai) : ce sont ceux qui rangent le coin bébés et le coin cuisine !

  • L’informaticien

Il s’agit de l’élève en charge d’allumer les ordinateurs le matin en arrivant (ils s’éteignent automatiquement à 19h chaque jour).

  • L’intendant

Il doit veiller à ce que les crayons, les gommes, les feutres, les pots de colle, les chiffons pour effacer…. soient bien rangés et bien remplis ou taillés. Il m’indique (à moi ou à l’Atsem) ce qui pose problème.

  • Le jardinier

En général deux élèves chargés d’arroser le potager (aux beaux jours) et depuis cette année, la plante de la classe.

  • L’habilleur

Il est en charge de trouver l’écharpe de Souricette : c’est l’écharpe sur laquelle est écrit le bon jour. Elle en possède une par jour.

  • Le linguiste

Chaque jour, nous apprenons un ou deux nouveaux mots. Avec les PS/MS, j’utilise le calendrier un mot par jour Peppa Pig et avec les GS/CP, j’utilise le dictionnaire. Le linguiste PS/MS est chargé de tourner la page du calendrier et de trouver le nouveau mot. Le linguiste GS/CP choisit deux mots au hasard dans le dictionnaire. Nous en lisons les définitions et en discutons ensemble. C’est une première approche du dictionnaire et de l’utilité de l’ordre alphabétique.

Mes tapis à histoire pour la méthode Narramus

Plus besoin de présenter la célèbre méthode Narramus ! Suite à une demande sur Facebook, voici un petit article pour présenter mes tapis à histoire.

A chaque Narramus que je fais en classe, je commence par coudre un tapis. Ce tapis sert pendant les séances à l’école bien sûr. Il est manipulé par les enfants qui prennent plaisir à raconter l’histoire du début à la fin. Avec ce tapis, plus de problème de petit parleur. Il est tellement intéressant de manipuler qu’on en oublie qu’on parle en public ! Ensuite, lorsque tout le monde sait raconter l’histoire en entier, chaque enfant repart à la maison avec à tour de rôle pour raconter l’histoire en famille. C’est une grande fierté pour eux de repartir le soir avec leur tapis et quand un enfant oublie de le ramener le lendemain c’est un peu un drame !

Avant de coudre, je lis l’histoire attentivement bien sûr et je commence par lister les personnages et les différents lieux. Puis, je schématise sur mon petit carnet pour savoir à quoi ressemblera mon tapis. Ensuite vient la phase que j’adore : la recherche du tissu. Je commence par fouiller dans mes réserves pour voir ce qui pourrait convenir et, si j’en manque, je fais un peu de shopping dans mes merceries préférées. Pour les petits détails, je fouille dans mes chutes de ruban, de scrapbooking ou autre ! Ensuite je coupe tout et en dernier je couds.

Allez, assez de blabla, voici mes tapis. J’alimenterai à chaque nouvelle création alors n’hésitez pas à suivre cette page.

Le machin

Voici mon premier tapis. Pour des PS MS donc peu de détails mais les 3 zones importantes de l’histoire : la forêt (dans laquelle on peut se cacher), la prairie et le lac.

Coucou beuh !

Un de mes amis très très fort en crochet m’a un jour fait la surprise de m’envoyer les animaux de l’histoire ! C’est nettement plus joli que les animaux plastifiés mais c’est au-delà de mes compétences !

Les deniers de compère lapin

Celui-ci est un peu plus détaillé (et on peut aussi cacher des animaux dans la maison).

Le chemin est là pour faciliter la mémorisation des enfants mais je n’ai pas mis trop d’indices non plus sur l’ordre d’arrivée des personnages (ben oui le but est quand même qu’ils utilisent leur mémoire !)

Cette fois les animaux sont les marottes présentes sur le DVD juste imprimées, plastifiées et attachées sur des abaisse-langue.

La chèvre biscornue

Le petit dernier… enfin il date quand même de l’année dernière. Forcément avec l’école à distance on a autre chose à faire que de la couture…

Et un tronc en simili cuir pour aider les peureux personnages à se cacher !

A venir

Un peu perdu, la sieste de Moussa, la chasse au caribou…

Progressions sous forme de carte mentale

Pendant des années, j’ai rédigé mes progressions de manière « classique » sous forme de tableaux. C’est propre, clair et bien net ! Mais bien qu’y passant beaucoup de temps chaque été, je ne suis jamais parvenue à en être satisfaite. Je m’en servais 15 jours ou une période au mieux, mais avec 5 niveaux dans ma classe, je ne suis jamais parvenue à les suivre de manière satisfaisante et à ce qu’elles me soient vraiment utiles. Il y avait trop de feuilles par tableau, trop de tableaux, pas assez rapides d’accès. En en discutant avec mon mari (c’est en réalité plus un monologue pendant lequel il m’écoute poliment en hochant la tête de temps en temps), j’ai pensé que ce qu’il me faudrait c’est avoir tout en un seul coup d’oeil. Ou au moins un domaine entier pour les 4 niveaux. C’est là que j’ai eu l’idée des cartes mentales.

Bien entendu, ces cartes sont personnelles puisqu’elles reprennent mon organisation de classe ainsi que les méthodes que j’utilise. Mais cela peut donner des idées et c’est très rapide à faire. Personnellement, j’utilise le logiciel libre Freemind qui est gratuit.

Les couleurs choisies pour les cartes sont celles que j’utilise dans mon cahier de défis et pour mes rangements en classe. C’est pourquoi, le français est en jaune, les maths sont en jaune, la découverte du monde en vert, l’art en orange….

Voici les cartes de français pour les CP

Les cartes de langage pour les maternelles

Celles de maths pour les CP

Les progressions de maths pour les maternelles

Les progressions en art pour les CP

L’art en maternelle

Explorer le monde maternelle

Questionner le monde CP

Anglais CP (et aussi GS et parfois MS car ils adorent ça !)

Activités physiques et sportives

J’imprime ces cartes en couleur format A3 que je plie en deux et que j’insère dans le merveilleux planner de maisquefaitlamaitresse (qui cette année se présente à ma plus grande joie sous forme de classeur ce qui me permet d’ajouter CE QUE JE VEUX) ! Je les insère partie cahier journal avant chaque début de période. Cela ne me fait QU’une dizaine de feuilles A3 par période (cela parait beaucoup mais en ce qui concerne les 5 niveaux de ma classe c’est quasiment un petit miracle).

Pour l’utilité, retour en fin d’année scolaire après une année de pratique ! Suspense !

Progression et détails du manuel Traces à Suivre PS

Dans la même veine que mon article concernant les manuels Vers l’écriture, et mon article concernant les manuels Vers la Phono, voici mes tableaux détaillant le nombre de séances de graphisme par période en OS. Histoire de s’organiser plus facilement !

C’est ici pour l’article concernant Vers les Maths !

Traces à Suivre PS

Progressions et détails des manuels Vers la Phono Accès Editions

Dans la même veine que mon article concernant les manuels Vers l’écriture et que mon article concernant le manuel Traces à Suivre PS, voici mes tableaux détaillant le nombre de séances de phono par période et par niveau. Histoire de s’organiser plus facilement !

Par ici pour l’article concernant Vers les Maths.

Vers la Phono MS

Vers la phono GS

Progression et détails des manuels Vers l’écriture Accès Editions

Cela fait maintenant quelques années que j’utilise ces manuels et quand j’ai vu la densité des activités proposées je me suis dit « il y en a trop jamais on n’arrivera à tout faire ». J’ai donc créé des tableaux qui m’ont aidée à me repérer dans mon année et à pouvoir anticiper le nombre de séances par période et par niveau dans cette matière. Il s’agit du détail des séquences dans lequel j’ai juste repris les titres et le détail des séances. Ce sont des documents persos, il se peut qu’il y ait des coquilles et que je n’ai pas repris exactement toutes les séquences du manuel. Je partage juste en cas de besoin suite à une demande sur Facebook.

Par ici pour un article similaire concernant Vers la Phono MS et GS !

Par là pour un article similaire concernant Traces à Suivre PS !

Et direction ici pour un article concernant Vers les Maths !

Vers l’écriture MS

Vers l’écriture GS

Le cahier de défis

La base du problème

Ayant une classe multi-niveaux maternelle-CP, j’ai rapidement été confrontée au besoin d’un enseignement quasiment individuel pour chaque enfant. Evidemment, les besoins d’un enfant de 2 ans ne sont pas les mêmes que ceux d’un enfant de 7 ans. Sa vitesse de « travail » non plus. Et même pour les élèves du même âge, il existe de nombreux écarts.

Ainsi, après 4 mois à me dépatouiller avec mes 5 niveaux dans un fonctionnement « classique » type ateliers tournants en maternelle et enseignement en frontal en CP, j’ai jeté l’éponge ! Je n’en pouvais plus de passer du temps à courir d’un atelier à l’autre, de devoir me rappeler qui avait participé et qui était absent, qui n’avait pas eu le temps de finir et donc devait rattraper…. Sans oublier les coupures de courant intempestives ou des visiteurs inopinés (comme un crapaud ou même la neige), bref toutes ces petites choses qui nous cassent le rythme et qui nous rajoutent du stress au quotidien dans la gestion de classe.

Les usages des collègues

En flânant d’un blog à l’autre (oui oui je flâne), j’ai découvert que de nombreux collègues utilisaient un système d’ateliers bien différent dans lequel les enfants avancent à leur rythme et surtout où chacun choisit ce sur quoi il veut progresser.

Ayant la chance d’avoir beaucoup de matériel à disposition dans ma classe (en terme de quantité, de qualité et de variété), j’ai décidé de mettre en place un cahier de défis. Pour réaliser mon cahier de défis, j’ai d’abord emprunté sa couverture à Fofy à l’école et j’ai mis à ma sauce le fonctionnement de La classe de Marion.

Ce que ça donne dans ma classe

Dans ma classe, le cahier de défis propose des activités de réinvestissement que l’enfant va réaliser en autonomie selon ses envies (en fonction de ce qu’il est capable de faire et parmi un choix défini après un dialogue entre lui et moi). Il permet une progression individuelle puisque chaque enfant a des objectifs différents mais ne demande pas de passer trop de temps en préparation puisque les fiches sont les mêmes pour tous (enfin il faut quand même les faire ces fameuses fiches mais une fois que c’est fait on est à peu près tranquilles !).

Chaque fiche est imprimée sur un papier de couleur : rose pour les activités mathématiques (géométrie ou dénombrement), vert pour les activités de découverte du monde (représentation dans l’espace, reproduction de modèles de construction…), jaune pour les activités langagières et orange pour les activités de graphisme.

Comment je procède En multi-niveaux ?

Je m’explique : à partir de la fin de la Petite Section (période 4 ou 5 selon les enfants), chaque élève se voit remettre un cahier de défis (chez moi un cahier 17*22, 48 pages à couverture polypro violette). Dans ce cahier, les élèves commencent par coller la page de garde (empruntée à Fofy) qu’ils peuvent colorier. Une nouvelle couverture plus personnelle est en cours de fabrication avec ma petite soeur. J’en parlerai dans un prochain article. Puis, je leur donne une ou deux fiches défis à coller dans le cahier à la suite de la page de garde. J’insiste sur le fait qu’ils collent eux-mêmes.

A la place d’un cahier, j’aurais pu relier les fiches défis mais je préfère utiliser un cahier pour deux raisons : d’abord, les enfants apprennent à manipuler un cahier, à coller à l’endroit de gauche à droite et sans sauter de page, sans que la feuille ne déborde ; ensuite cela permet d’ajouter n’importe quel défi à n’importe quel moment sans avoir à passer par la case relieuse.

Présentation d’une fiche défi

Une fois les deux premières fiches collées, j’explique à l’enfant ce que représente la fiche. Voici un exemple de fiche défi. Ici, il s’agit de l’atelier Triolo de chez Nathan. En général, je donne celle-ci en premiers aux élèves car ils connaissent bien l’atelier Triolo. Ils peuvent ainsi se concentrer sur le fonctionnement du cahier de défis et non sur la difficulté de l’atelier à réaliser.

Fiche défi vierge
Fiche défi terminée

Quels ateliers donner et à qui ?

Au début, l’élève est un peu perplexe d’avoir un cahier, mais lorsqu’il comprend grâce au bonhomme que ses réussites sont mises en valeur, il en redemande ! Les premières fois, je ne propose qu’une ou deux fiches à disposition de l’enfant, puis, je lui en propose une dizaine ou une quinzaine, ainsi, il choisit son activité et avance à son rythme.

Je donne les fiches en fonction des capacités des enfants mais aussi après concertation avec eux pour tenir compte de leur sensibilité du moment. Le dialogue engagé avec l’enfant pour choisir les fiches permet non seulement à l’enfant de se projeter dans ses apprentissages futurs mais est également une sorte d’engagement verbal puisque c’est lui qui a choisi ses activités. Il sait qu’il devra terminer ses fiches avant d’en obtenir de nouvelles.

Certains enfants n’auront jamais plus de quatre ou cinq fiches à la fois, car un trop grand choix les empêche de se lancer. Pas de problème, il suffit d’en proposer plus souvent de nouvelles ! D’autres ont besoin que je les guide et que je leur dise tous les jours vers quel apprentissage s’orienter. Encore une fois pas de problème, on en discute ensemble et je lui indique la fiche à travailler en priorité.

Pour m’y retrouver, mais aussi pour permettre à mon Atsem ou à un éventuel remplaçant de coller de nouvelles fiches sans donner n’importe quoi, j’ai agrafé au fond du cahier un tableau récapitulatif des ateliers proposés. J’entoure au crayon de papier les fiches qui pourraient être données à l’enfant (cela signifie qu’il est capable de les réaliser). Lorsqu’une fiche est donnée à l’enfant, la fiche est entourée au stylo. Enfin, lorsqu’elle est validée (c’est-à-dire lorsque l’enfant obtient un bonhomme), on fait une croix au stylo.

Et en cas d’échec ?

Parfois, je surestime la capacité d’un élève à effectuer une fiche. Celui-ci se retrouve donc en difficulté devant son atelier et ne le réussit pas seul. Dans ce cas j’en discute avec lui. Je lui demande s’il pense avoir bien réussi, s’il pense avoir fait seul son travail ou s’il a eu besoin de beaucoup d’aide. Je mets en évidence le besoin d’aide pour lui expliquer que je ne peux pas valider la fiche par un bonhomme qui sourit mais qu’à la place il aura un bonhomme qui veut dire qu’il va devoir refaire la fiche un peu plus tard dans l’année. Jusqu’à présent, les élèves ont toujours bien accepté le fait de devoir refaire. Cela n’est pas perçu comme un échec mais plutôt comme un report de la validation.

Ici, l’élève n’était pas prêt à faire cet atelier de graphisme. Il a donc un bonhomme « non compris, à reprendre »

Comment je range ?

Les ateliers de maths
Les ateliers de langage
Les ateliers explorer le monde (surtout espace et sciences : objets)

J’ai expliqué plus haut que les fiches étaient colorées (rose pour maths, vert pour explorer le monde, jaune pour langage et orange pour graphisme). Grâce à l’APE de l’école, j’ai pu acheter des meubles à bac dans le magasin IKEA. J’ai donc acheté des bacs roses, des bacs jaunes et des bacs verts (je n’ai pas exactement le même vert dans ma classe mais l’idée est là !). Le tout dans de jolis meubles blancs (tours de 6 bacs ou meubles en escalier). Les fiches orange étant des activités de graphisme, celles-ci sont dans des cartons à dessin que les enfants savent identifier et n’ont pas besoin d’être rangées dans des bacs.

Ainsi chaque atelier possède son propre bac. Je n’ai pas d’atelier en double. Dans le bac, je ne mets que le strict nécessaire à la réalisation de l’atelier. La boite de jeu est rangée vide ou avec le matériel en trop dans ma réserve. Comme ça les boites ne s’abiment pas, en plus c’est plus joli dans la classe et surtout les élèves n’ont pas de difficulté à refermer les boites parfois trop justes pour tout y mettre. Il suffit de tout remettre dans le bac et de glisser le bac dans le meuble.

Ci-contre l’exemple de l’atelier des mots niveau 1/4. Dans le bac, j’ai laissé deux réglettes pour permettre d’écrire le mot en capitales et en script, les cartes 1 étoile (mots de 3 lettres) et les lettres nécessaires en capitales et en script (pour éviter des heures de recherche et un découragement des élèves, je ne mets que les lettres nécessaires).

Comme la plupart des ateliers ont plusieurs niveaux de difficulté, j’ai collé des gommettes étoiles sur chaque fiche du jeu que j’ai regroupées dans des enveloppes elles-mêmes étoilées. Ainsi, ici par exemple, pour atelier Cubes et Nombres 2, chaque enveloppe correspond à un niveau de difficultés et les élèves ont moins de tri à faire. Résultat : ils sont plus autonomes et plus efficaces dans le rangement.

Un petit bonus : le bonhomme couronné !

Pour accroître le plaisir de l’achèvement et motiver encore plus les élèves à aller au bout des défis, sur le même principe que les trophées dans les jeux vidéos, j’ai mis en place le bonhomme couronné. Ainsi, lorsque tous les niveaux d’un atelier ont été réalisés, le bonhomme devient un bonhomme couronné pour le plus grand bonheur des loulous qui l’arborent ainsi avec fièreté dans toute la classe !

Et après ?

Ce cahier suit les élèves de la PS à la GS. En CP, l’emploi du temps est trop chargé pour permettre de le continuer (et aussi, je n’ai pas vraiment les ressources nécessaires). Face à la demande des élèves, j’ai mis en place un plan de travail à mi-chemin entre le cahier de défi et le plan de travail plus scolaire qu’utilise ma collègue de CE-CM. Je le présenterai dans un prochain article.

Quels ateliers ?

Voici (enfin!) les fiches que j’ai créées. Je les partage ici en pdf afin que vous les utilisiez telles quelles dans le cadre de votre classe ou à la maison pour l’IEF.

Les ateliers roses (maths)

Les ateliers jaunes (langage)

Les ateliers verts (découvrir le monde)

Présentation

Bonjour à tous et bienvenue sur ce blog réalisé en toute modestie.

Enseignante depuis 2014, je commence à cumuler pas mal de documents personnels et de pratiques que j’aimerais partager avec des collègues ou des parents ! Cela dans le but d’aider les plus débutants mais aussi de m’enrichir grâce à vos commentaires et à des échanges possibles.

Tous les documents partagés le sont avec plaisir, merci d’en avoir un usage non abusif dans le cadre de votre classe ou dans le cadre familial.

Voici un petit récapitulatif de mes expériences passées à l’école :

2014 – 2015 : enseignante stagiaire en CM1

2015 – 2016 : enseignante remplaçante tous niveaux confondus

2016 – 2017 : enseignante remplaçante en TPS/PS et en MS/GS

depuis 2017 : enseignante en classe multi-niveaux TPS-PS-MS-GS-CP (j’aurais aussi pu écrire maternelle-CP mais écrit comme ça on se rend nettement moins compte de l’étendue des dégâts !)

Comme beaucoup de PE, je suis passionnée par mon métier et je passe d’innombrables heures à réfléchir, me renseigner, tester, me poser des questions, en poser à d’autres, me former, changer d’avis… Bref, je passe du temps à perfectionner ma pratique (si tant est que cela soit possible).

L’idée d’un blog me trottait dans la tête depuis quelques années mais les journées sont courtes. En plus, bizarrement 5 niveaux à gérer à temps plein ça prend du temps ! Enfin aujourd’hui c’est décidé, je me lance en espérant pouvoir alimenter ces pages régulièrement et pouvoir échanger avec d’autres personnes intéressées comme moi par la pédagogie et les progrès de l’enfant !

Bienvenue et bonne lecture.